Payer sans contact en 2025 : smartphone, montre, bague
En 2025, le paiement sans contact est devenu plus qu’une simple commodité : c’est une norme. La traditionnelle carte bleue en plastique, que l’on glissait autrefois dans les lecteurs de terminaux, est peu à peu reléguée au second plan. Le geste de paiement s’est simplifié à l’extrême, et surtout, il s’est diversifié. Téléphones, montres, bagues, bracelets ou encore puces biométriques intégrées à des objets du quotidien : les moyens de paiement dématérialisés se sont multipliés et raffinés, à la faveur des évolutions technologiques et d’un besoin croissant de fluidité dans les transactions. Zoom sur ces nouvelles pratiques qui transforment notre rapport à l’argent.
Une révolution discrète mais radicale
Depuis le milieu des années 2010, le paiement sans contact via carte bancaire a gagné en popularité, porté par l’intégration de la technologie NFC (Near Field Communication) et une acceptation toujours plus large dans les commerces. À la faveur de la pandémie de Covid-19, le plafond de paiement sans contact a été relevé, et les comportements ont changé durablement. Le smartphone a ensuite pris le relais, suivi de près par les montres connectées. En 2025, nous assistons à une révolution douce, où la carte physique devient presque superflue, remplacée par des objets du quotidien.
Ce phénomène ne relève plus de la science-fiction. D’après les dernières données de l’Observatoire des Paiements Innovants (OPI), près de 73 % des Français ont effectué au moins un paiement sans contact dématérialisé au cours du dernier mois. Et ce chiffre grimpe à plus de 90 % chez les moins de 35 ans. Ce glissement progressif est symptomatique d’un changement de paradigme : le paiement n’est plus un acte distinct, il s’intègre dans le flux naturel des actions courantes.
Le smartphone, pilier de la dématérialisation
Le téléphone reste aujourd’hui l’outil le plus couramment utilisé pour payer sans contact. Toutes les grandes plateformes mobiles — Apple Pay, Google Wallet, Samsung Wallet — proposent des solutions permettant d’enregistrer une carte bancaire dans un portefeuille numérique sécurisé. Grâce à la puce NFC intégrée, l’utilisateur n’a plus qu’à approcher son téléphone du terminal pour valider une transaction, souvent via une double authentification biométrique : empreinte digitale ou reconnaissance faciale.
La sécurité de ces solutions n’est plus remise en question. Elles reposent sur des protocoles robustes : les données de la carte ne sont jamais transmises directement, mais encapsulées dans un token unique pour chaque transaction. Les banques elles-mêmes encouragent cette pratique, à la fois plus sûre et plus pratique que la carte physique. On voit même émerger des offres bancaires uniquement mobiles, sans carte physique envoyée à l’ouverture du compte.
La montre connectée : le paiement à portée de poignet
Si le smartphone a pavé la voie, la montre connectée s’impose comme le relais idéal. Elle offre une expérience encore plus fluide, notamment dans les moments où sortir un téléphone peut être contraignant — en faisant du sport, en courant, ou les mains chargées de courses. Apple Watch, Galaxy Watch, Fitbit, Garmin, Huawei Watch : la quasi-totalité des constructeurs proposent désormais des modèles compatibles avec des services de paiement. La montre agit comme un portefeuille personnel au poignet.
Pour déclencher un paiement, il suffit d’activer l’écran de la montre et de la rapprocher du terminal de paiement. Certaines montres vont jusqu’à intégrer un code de sécurité journalier ou une authentification biométrique par mouvement ou contact cutané. Le succès de cette méthode tient autant à sa commodité qu’à son image tendance, tech et lifestyle.
La bague connectée : un geste élégant, un paiement discret
En 2025, l’objet connecté qui suscite le plus d’intérêt médiatique et commercial, c’est la bague de paiement. Petite, discrète, toujours portée, elle offre une expérience de paiement d’une fluidité extrême. Pas besoin de batterie, ni de synchronisation complexe : les bagues comme celles de McLEAR, Pagopace ou encore K Ring sont équipées d’une puce NFC passive alimentée par le champ du terminal. Leur fonctionnement est comparable à celui d’une carte bancaire NFC classique, mais encapsulé dans un accessoire de bijouterie high-tech.
Ce succès tient aussi à un aspect émotionnel. La bague s’intègre naturellement à la gestuelle humaine. Elle rend le paiement plus intuitif, presque invisible. Et contrairement aux objets à batterie, elle ne tombe jamais en panne. Les banques européennes commencent à intégrer ces solutions dans leurs offres premium ou jeunes, surfant sur une demande croissante de technologie portable et esthétique.
Le bracelet et les objets connectés alternatifs
Moins courants que les montres et bagues, les bracelets connectés à usage unique ou multi-usages (tels que ceux proposés lors de festivals, dans les parcs d’attractions ou les hôtels all-inclusive) offrent également la possibilité de payer sans contact. Ces dispositifs visent un public spécifique, souvent dans le cadre d’une expérience temporaire, mais immersive. Ils permettent de restreindre l’usage à un périmètre donné, tout en éliminant le besoin de transporter un portefeuille ou un smartphone.
Certaines startups vont encore plus loin en intégrant des puces NFC dans des objets du quotidien comme les porte-clés, les étuis de téléphone, ou même des vêtements. L’approche consiste à rendre chaque objet « intelligent », c’est-à-dire capable d’interagir avec des environnements connectés, dont les terminaux de paiement.
Et demain ? Le paiement biométrique
Si la bague connectée marque l’aboutissement d’un paiement presque naturel, la biométrie s’annonce comme la prochaine grande étape. En Chine, certaines chaînes de supermarchés ont déjà expérimenté le paiement par reconnaissance faciale, où le simple passage devant une borne suffit à régler un achat. En France, les lois sur la vie privée freinent l’adoption de ces technologies, mais la dynamique est bien réelle. Amazon a également lancé ses boutiques sans caisse Amazon Go, dans lesquelles les caméras et capteurs identifient les produits pris, et débite le compte du client sans interaction physique.
En 2025, plusieurs banques testent des terminaux capables de lire une empreinte digitale ou un schéma veineux pour autoriser un paiement. Cette approche, bien que plus intrusive en apparence, offre un niveau de sécurité élevé et une expérience utilisateur sans équivalent. Toutefois, l’aspect éthique et la question du consentement restent au centre des débats.
Les avantages de la carte bleue dématérialisée
Le passage au paiement dématérialisé n’est pas qu’une question de mode. Il répond à des besoins concrets : rapidité, hygiène, praticité, sécurité. En réduisant le temps de transaction, il permet aussi une fluidité accrue dans les commerces. Sur le plan sanitaire, l’absence de contact physique limite les risques de transmission virale, un argument fort depuis la crise de 2020.
La sécurité est sans doute le plus grand bénéfice. Là où une carte physique peut être volée ou clonée, un smartphone ou une montre nécessitent une authentification forte, souvent biométrique, pour valider un paiement. En cas de perte ou de vol, la désactivation est immédiate depuis une application dédiée. De plus, le suivi des dépenses est instantané grâce aux notifications et au tableau de bord intégré aux apps bancaires.
Les freins à l’adoption
Malgré la montée en puissance des paiements dématérialisés, certains freins subsistent. Tout d’abord, la fracture numérique. Une partie de la population, notamment les seniors, reste attachée à la carte physique et éprouve des réticences à utiliser un smartphone pour gérer leur argent. Ensuite, la dépendance énergétique des dispositifs connectés peut poser problème. Une montre ou un téléphone déchargé, et le paiement devient impossible.
Enfin, certaines zones rurales ou petits commerces ne sont pas encore équipés des terminaux les plus récents. La compatibilité entre les objets connectés et les infrastructures bancaires, bien que très avancée, n’est pas encore totale à l’échelle mondiale.
Les enjeux pour les banques et les fintechs
Les banques traditionnelles doivent accélérer leur transformation numérique pour ne pas se faire dépasser par les géants technologiques et les néobanques. Le paiement par objets connectés devient un argument commercial fort pour attirer les jeunes générations. Les fintechs, quant à elles, misent sur l’innovation pour proposer des services hyper-personnalisés, allant jusqu’à proposer des cartes virtuelles à usage unique ou des portefeuilles multicartes intelligents.
L’intégration avec les écosystèmes mobiles et l’UX sont devenus stratégiques. En 2025, un client choisira sa banque autant pour ses conditions tarifaires que pour la fluidité de son expérience mobile, la compatibilité avec ses objets connectés, et les possibilités offertes en termes de contrôle parental, budget prédictif ou encore gestion multi-comptes.
Le regard des commerçants
Du côté des commerçants, l’acceptation des paiements dématérialisés est globalement perçue comme une évolution positive. Elle permet d’accélérer les files d’attente, de réduire la manipulation d’espèces, et d’optimiser la sécurité en limitant le cash dans les caisses. Néanmoins, certains petits acteurs pointent encore le coût des commissions ou le besoin de formation pour s’adapter aux nouvelles technologies.
Les grands distributeurs, eux, misent déjà sur des caisses 100 % sans contact, voire sur des systèmes de reconnaissance client comme dans certaines enseignes asiatiques. D’ici 2030, l’idée même de « passer à la caisse » pourrait disparaître au profit d’une expérience d’achat automatisée et fluide.

Tableau comparatif des solutions de paiement sans contact en 2025
Moyen de paiement dématérialisé | Avantages principaux | Inconvénients | Compatibilité | Niveau de sécurité |
---|---|---|---|---|
Smartphone (Apple Pay, Google Wallet, etc.) | Utilisation massive, interface bancaire complète, biométrie | Nécessite batterie et smartphone récent | Universelle (iOS/Android) | Très élevé |
Montre connectée (Apple Watch, Samsung Galaxy Watch, etc.) | Ultra pratique, toujours au poignet, pas besoin de sortir le téléphone | Autonomie parfois limitée, modèles spécifiques requis | iOS/Android selon marque | Élevé |
Bague connectée (McLEAR, Pagopace, K Ring) | Discrète, autonome, pas besoin de batterie | Peu connue, support bancaire encore limité | Certaines banques européennes | Moyen à élevé |
Bracelet ou objet connecté NFC | Idéal pour événements ou enfants, coût faible | Usage limité dans le temps ou au périmètre | Compatible selon infrastructure | Moyen |
Paiement biométrique (empreinte, reconnaissance faciale) | Sécurité maximale, aucune carte ou appareil requis | Questions éthiques, confidentialité, faible disponibilité | En test dans certaines enseignes | Très élevé |
Carte virtuelle dans app bancaire | Utilisable en ligne et sans contact, contrôle parental | Moins pratique physiquement | Large compatibilité | Élevé |
Que retenir
En 2025, la carte bleue n’a pas disparu, mais elle n’est plus la norme. Elle s’efface derrière des objets du quotidien, discrets et connectés, qui incarnent une nouvelle génération de paiements : fluides, sécurisés, intégrés. Du smartphone à la bague, en passant par la montre, chaque utilisateur trouve désormais la solution qui s’adapte à son mode de vie. Et ce mouvement ne fait que commencer : demain, peut-être que nos empreintes, nos pupilles ou nos gestes suffiront à régler nos achats.
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