Nintendo Switch 2 : premiers retours après le lancement
Depuis le 5 juin 2025, Nintendo a officiellement lancé sa console de neuvième génération, la Nintendo Switch 2, également désignée sous le nom de code “Ounce”. Cette sortie intervient huit ans après la Switch originale, qui a redéfini le jeu vidéo hybride en cumulant plus de 152 millions d’unités vendues (barrons.com).
Les attentes étaient élevées : toujours hybride portable et de salon, la Switch 2 se doit d’améliorer ses performances, son ergonomie, ses exclusivités et son confort pour répondre aux standards actuels. Les premiers retours de la presse spécialisée, de la communauté et des analystes financiers dressent un portrait nuancé, entre upgrades remarquables et quelques réserves, notamment sur le prix ou l’écran.
Hardware et performance : une montée en puissance sensible
La Switch 2 adopte un écran LCD de 7,9 pouces affichant du 1080p à 120 Hz en mode portable, et supporte désormais le 4K en sortie dockée. Bien que certains regrettent l’absence d’un écran OLED comme sur l’ancienne édition, l’expérience visuelle est globalement jugée stupéfiante. Tom’s Guide affirme que l’écran est « seriously stunning », affirmant que chaque élément du menu semble « clean, shiny and crisp ». CNET renchérit en soulignant que, malgré l’usage d’un LCD, la qualité est « surprisingly crisp, clear, and vibrant » nintendolife.com.
La puissance interne repose sur une puce Nvidia Tegra T239 associée à un GPU Ampere, soutenue par 9 Go de mémoire pour le jeu fr.wikipedia.org. Cette architecture permet une exécution plus fluide des jeux, notamment ceux gourmands en ressources. Même les titres non optimisés pour la nouvelle console bénéficient d’une amélioration notable du rendu. Kotaku évoque un “big leap” avec des temps de chargement réduits de moitié sur Breath of the Wild, passant de près de 15 secondes à 7‑8 secondes.
Les performances générales sont jugées solides par plusieurs critiques. Polygon et Digital Trends s’accordent sur le fait que la console vise un équilibre entre puissance et praticité, sans chercher à copier la surenchère technique des consoles Sony ou Microsoft . Selon Digital Trends, elle représente une « handheld-console hybrid that addresses every issue with its predecessor and more ». Nintendo Life décrit la console comme “slick”, redynamisant l’expérience tout en conservant sa signature.
Joy‑Cons 2 et nouvelles fonctionnalités : innovation subtile, mais utile
Le nouveau design Joy‑Con 2 mise sur une ergonomie et une connexion magnétiques améliorées. Le système d’attache magnétique a conquis plusieurs testeurs : Tom’s Guide et Stuff déclarent que le « snap is rock‑solid » et qu’ils procurent un sentiment de robustesse absent de la génération précédente. La taille plus généreuse des sticks et des boutons SL/SR, ainsi qu’un bouton C dédié au GameChat, traduisent un effort pour améliorer le confort et l’interface sociale.
Une des innovations techniques les plus originales est le mode souris : en les posant sur une surface plane, les Joy‑Con 2 peuvent simuler un curseur. Digital Trends qualifie cette fonction d’« ingenious », soulignant son utilité dans des jeux ou interfaces ad hoc. Le titre Drag x Drive, spécifique à la Switch 2, exploite pleinement ce mode en proposant du basket‑fauteuil robotisé, démontrant une volonté de Nintendo de proposer des expériences inédites.
Catalogue de lancement et rétrocompatibilité : solide, mais perfectible
Le jour du lancement, la Switch 2 s’est démarquée avec un catalogue intrigant. Presque 30 jeux sont disponibles dès le départ, mêlant exclusivités Nintendo, remasters et titres tiers. Mario Kart World, la vitrine du lancement, permet une approche open‑world inédite dans la série, avec 24 joueurs, environnements dynamiques et modes inédits comme Knockout Tour. Les retours sont très positifs : The Verge applaudit son innovation tout en conservant l’esprit MK, et Nintendo Life déclare que ce jeu « impressed me more than I expected » . Toutefois, certains comme The Guardian jugent la bibliothèque de sorties encore modeste, regrettant l’absence d’un « system‑seller » du calibre de Zelda ou Metroid au lancement polygon.com.
La rétrocompatibilité constitue un point fort, avec la prise en charge de la majorité des titres Switch, incluant les remasters gratuits et payants . Plusieurs titres phares tels que Tears of the Kingdom, Breath of the Wild, Fortnite ou Street Fighter 6 ont bénéficié d’améliorations techniques. Cependant, un nombre limité de jeux reste incompatible, contraignant Nintendo à maintenir une démarche progressive pour en assurer la compatibilité .
Confort, autonomie et chauffe : des compromis à surveiller
La taille et le poids (535 g avec Joy‑Con attachés) augmentent le confort visuel, mais peuvent peser lors des sessions portables prolongées . The Verge note que la console peut sembler « less comfortable due to the redesigned Joy‑Con edges », tandis que des utilisateurs sur Reddit mentionnent la nécessité d’un grip pour un usage prolongé.
Point noir récurrent : la batterie. Malgré une capacité annoncée permettant 2 à 6,5 heures selon usage, plusieurs sources indiquent une autonomie moindre en pratique. Un utilisateur Reddit confie : « I need to be hooked up and charging while playing » reddit.com, tandis que Digital Trends parle d’un inconvénient notable.
Concernant la chauffe et le bruit, les retours sont très positifs. Un utilisateur décrit un silence et un refroidissement parfaits, notant un score de 10/10 . The Verge confirme cette bonne gestion thermique, renforcée par l’intégration d’un ventilateur dans le dock.
Design, ergonomie, accessoires : modernisation réussie
Visuellement, la Switch 2 conserve les lignes hybrides iconiques, avec un châssis plus premium, des matériaux plus nobles, un dock arrondi et riche en ports, incluant deux USB‑C. Stuff souligne combien le nouveau kick‑stand se révèle plus stable et versatile que celui de la Switch originelle.
Nintendo a également introduit une version revue du Pro Controller, avec une ergonomie renforcée, deux boutons arrière programmables, une prise casque et un micro intégré avec réduction de bruit . Les boutons améliorés ont notamment fait l’unanimité parmi les testeurs .
Prix, disponibilité, ventes : un lancement solide malgré les réticences
Positionnée à 449,99 USD aux États‑Unis, 395,99 £ au Royaume‑Uni et 470 € en Europe, la Switch 2 représente un bond tarifaire d’environ 40 % par rapport à la Switch d’origine . De nombreux joueurs considèrent ce prix élevé, en écho à la hausse automatique de tarifs liée à l’inflation et au passage à l’UFS, plus rapide.
Malgré tout, la demande est restée très forte dès le jour 1, suscitant de longues files d’attente et un engouement commercial significatif . Certains analystes anticipent 17 millions d’unités vendues la première année, contre 15 millions envisagés par Nintendo. Barron’s estime le lancement “a major success”.
Néanmoins, la hausse de prix a attisé une controverse. Un incident observé près de New‑York, où les reçus étaient agrafés sur les boîtes, a endommagé plusieurs écrans, suscitant l’indignation parmi les premiers acheteurs . Des politiques plus strictes en magasin seront dès lors nécessaires.
Pour quels joueurs la Switch 2 est-elle faite ?
La Switch 2 vise un ensemble varié de profils, mais certaines cibles sont privilégiées :
- Les possesseurs de la Switch originale : ils bénéficieront d’un large catalogue rétrocompatible, d’un gain esthétique et technique évident, et d’une transition fluide. De nombreux retours soulignent que la machine valorise les jeux existants stuff.tv.
- Les amateurs de jeu hybride exigeants : les améliorations d’écran, de performance, d’autonomie limitée mais satisfaisante, et l’ergonomie repensée répondent aux attentes des utilisateurs réguliers en mode portable.
- Les joueurs Nintendo investis : l’arrivée de Mario Kart World, l’accès aux remasters futurs, aux jeux GameCube via l’Online Expansion Pack, et l’arrivée d’exclusivités comme Donkey Kong Bananza et Pokémon Legends Z‑A, donnent à la console une valeur ajoutée pour les fans historiques.
- Le grand public désireux d’un écosystème familial : le GameChat, GameShare, interface simplifiée, stockage de 256 Go, et contrôles parentaux facilitent l’usage familial.
En revanche, la Switch 2 s’adresse moins aux joueurs uniquement à la recherche de puissance brute. Elle ne rivalise pas avec la PS5 ou la Xbox Series X en termes de performance graphique pure. Les joueurs orientés AAA non-Nintendo ou multi‑plateformes seront mieux servis par les consoles concurrentes .
Limites et critiques à nuancer
Si l’accueil est majoritairement positif, plusieurs bémols ressortent :
- L’écran LCD. L’absence d’OLED déçoit une partie des early adopters, notamment ceux qui possédaient la Switch OLED. Certaines critiques assimilent cela à une régression .
- Ergonomie en mode portable. Le gain de confort visuel est contrebalancé par un appareil plus lourd, rendant les sessions étendues un peu fatigantes .
- Autonomie à confirmer. L’autonomie annoncée reste modeste, et plusieurs utilisateurs recommandent de jouer en mode docké ou avec prise à proximité .
- Catalogue de lancement jugé faible. Faute de titre fort immédiatement disponibles en dehors de Mario Kart World, toute valeur ajoutée peut dépendre des remasters ou jeux tiers à venir .
- Prix élevé. Le positionnement tarifaire suscite la critique, certains le jugeant au-delà de ce qu’un “simple rafraîchissement” du concept justifie.
- Un positionnement stratégique discutable. L’ex‑dirigeant PlayStation Shuhei Yoshida déplore que Nintendo ait opté pour un chemin plus conventionnel, au détriment de sa créativité historique.

Tableau récapitulatif sur les caractéristiques de la switch 2
Critère | Point fort | Limite |
---|---|---|
Écran | 7,9″ LCD 1080p 120 Hz splendide, grande taille | Pas d’OLED, moins contrasté et profond |
Performances | CPU/GPU Nvidia Ampere, chargements rapides, 4K docké | Ne rivalise pas avec PS5/Xbox Series X |
Joy‑Con 2 + accessoires | Attache magnétique solide, bouton C, mouse-mode, Pro Controller revu | Plus lourd, ergonomie des Joy‑Con perfectible |
Catalogue lancement | Mario Kart World innovant, rétrocompatible, remasters | Peu de titres exclusifs forts au lancement |
Autonomie | Mode docké idéal, possibilité d’améliorations | Limite : 2–6,5 h, utilisateurs souvent avec charge |
Design/ergonomie | Design premium et docks élégants, ports utiles | Plus lourd, kick‑stand perfectible |
Prix / disponibilité | Vente soutenue malgré prix élevé, analystes optimistes | 449 USD / 470 € jugé cher pour un “simple upgrade” |
A qui s’adresse la Switch 2 ?
La Switch 2 n’est pas une révolution, mais une évolution mature et soignée de la formule hybride que Nintendo a popularisée. Si vous êtes l’heureux possesseur d’une Switch originale (ou même OLED), vous y trouverez un écosystème plus agréable, plus rapide et mieux pensé, avec une compatibilité assurée et des exclusivités à venir. Les fans des consoles nomades apprécieront l’écran généreux, la fluidité améliorée et la modularité.
En revanche, si votre cible principale est la puissance brute, les graphismes ultra‑réalistes ou une batterie longue durée en mode portable, la Switch 2 pourrait ne pas répondre pleinement à vos attentes. Et si vous attendiez un écran OLED ou une autonomie record, nul doute que cette génération vous laissera un léger goût de frustration.
Cela rend l’investissement à 450 USD/470 € un choix réfléchi : c’est une excellente console évoluée, mais pas un bond technologique majeur. Pour les joueurs Nintendo, cette offre est crédible : “plus de ce que vous admirez, magnifié”. Pour les gamers multisupports, c’est une option intéressante dans une collection plus large. Quoi qu’il en soit, avec des ventes solides dès le lancement et un avenir riche en titres, la Switch 2 s’impose comme une valeur sûre dans l’écosystème parallèle du jeu hybride, toujours aussi ludique, toujours aussi nomade.
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