éteindre ses appareils électroniques
Éteindre son smartphone, sa tablette ou son ordinateur portable au décollage fait partie de ces consignes que les passagers appliquent machinalement, souvent sans en comprendre la raison. À l’ère du Wi-Fi à bord et des avions ultra-connectés, cette règle peut sembler dépassée, voire inutile. Pourtant, elle repose sur des fondements techniques et sécuritaires bien réels, qui concernent à la fois les systèmes de l’avion, la sécurité des passagers et l’organisation du travail de l’équipage.
Dans la vie d’un avion, le décollage est l’une des phases les plus sensibles. C’est à ce moment précis que l’appareil passe d’un état stable à une situation dynamique complexe, avec une accélération forte, une montée rapide et une dépendance totale aux instruments de bord. La moindre anomalie doit être détectée et comprise immédiatement par les pilotes, sans interférence ni distraction.
Réduire toutes les sources potentielles de perturbation est donc une priorité absolue. Éteindre les appareils électroniques des passagers participe à cette logique de maîtrise totale de l’environnement, aussi bien technique qu’opérationnel.
Les appareils électroniques modernes émettent en permanence des ondes électromagnétiques. Même lorsqu’un smartphone semble inactif, il continue de chercher un réseau cellulaire, d’émettre en Bluetooth ou de scanner les points Wi-Fi disponibles. Dans une cabine d’avion, des dizaines, voire des centaines d’appareils fonctionnent simultanément dans un espace confiné.
Les avions sont conçus pour résister à ces perturbations, mais certains instruments de navigation et de communication restent sensibles, notamment lors des phases critiques du vol. Des interférences, même faibles, peuvent créer des anomalies d’affichage, des parasites audio ou des comportements imprévus. Éteindre les appareils au décollage permet de réduire ce bruit électromagnétique au moment où la fiabilité des instruments est essentielle.
Le mode avion est souvent perçu comme une solution universelle. En réalité, il ne désactive pas systématiquement toutes les émissions radio. Le Wi-Fi et le Bluetooth peuvent rester actifs, volontairement ou non, et certains accessoires connectés continuent d’émettre. Pour l’équipage, il est impossible de vérifier individuellement l’état réel de chaque appareil.
Exiger l’extinction complète des appareils, en particulier les plus volumineux comme les ordinateurs portables, permet de lever toute ambiguïté. C’est une règle simple, compréhensible et applicable à tous, sans dépendre du paramétrage individuel de chaque passager.
Au-delà des ondes et des systèmes électroniques, la consigne d’extinction répond aussi à un problème très concret : la sécurité des personnes. Lors du décollage, l’avion peut être amené à freiner brutalement, à interrompre la procédure ou à subir des turbulences précoces. Dans ces conditions, un appareil tenu à la main ou posé sur une tablette peut devenir un projectile.
Un ordinateur portable, une tablette ou même un smartphone peuvent provoquer des blessures, gêner un passager ou bloquer un couloir en cas d’évacuation. En demandant d’éteindre les appareils, les compagnies imposent aussi implicitement leur rangement, ce qui limite les risques en cas d’incident.
L’aviation civile repose sur un principe fondamental : le risque zéro n’existe pas, mais tout doit être fait pour s’en approcher. Les règles imposées aux passagers sont définies par les autorités aéronautiques et adaptées par les compagnies en fonction de leur flotte, de l’âge des avions et de leurs certifications.
Même si les technologies actuelles permettent une plus grande tolérance, la règle demeure tant qu’un doute subsiste. En aéronautique, une contrainte légère pour le passager vaut toujours mieux qu’un risque, même théorique, pour la sécurité du vol.
Certaines compagnies autorisent l’usage du mode avion dès le roulage, tandis que d’autres imposent une extinction complète jusqu’à la fin de la montée. Ces différences s’expliquent par les choix internes de gestion du risque, les équipements embarqués et le niveau de blindage électromagnétique des avions.
Cette diversité ne remet pas en cause le fond de la règle. Elle illustre simplement la manière dont chaque compagnie applique les recommandations de sécurité en fonction de ses contraintes techniques et opérationnelles.
Éteindre ses appareils électroniques au décollage n’est ni une règle archaïque ni une simple formalité. C’est une mesure de sécurité globale qui combine prévention des interférences, protection physique des passagers et simplification des procédures pour l’équipage.
La contrainte ne dure que quelques minutes, mais elle s’inscrit dans une logique où chaque détail compte. Dans un secteur où la sécurité repose sur l’anticipation et la rigueur, ce geste simple participe à la fiabilité exceptionnelle du transport aérien moderne
| Enjeu | Raison principale | Objectif |
|---|---|---|
| Interférences électromagnétiques | Réduction des émissions radio en cabine | Fiabilité des instruments de bord |
| Sécurité des passagers | Éviter les projectiles en cas d’incident | Limiter les blessures et faciliter l’évacuation |
| Travail de l’équipage | Diminuer les variables à gérer | Concentration maximale au décollage |
| Réglementation aérienne | Application du principe de précaution | Sécurité collective du vol |
Éteindre ses appareils électroniques au décollage n’est pas un réflexe hérité d’une autre époque, mais l’illustration d’une culture de sécurité propre au transport aérien. Derrière cette consigne simple se cache une approche globale où chaque risque, même minime, est anticipé et réduit. Interférences électromagnétiques, sécurité physique en cabine, clarté opérationnelle pour l’équipage : tous ces éléments convergent vers un même objectif, garantir un décollage sans imprévu.
Dans un avion, la fiabilité ne repose pas sur un seul système, mais sur l’addition de milliers de précautions, parfois invisibles pour les passagers. Accepter de se déconnecter quelques minutes, c’est finalement participer à cet équilibre collectif où la rigueur technique prime sur le confort immédiat. Une contrainte minime, presque anodine, mais qui rappelle que dans l’aviation, la sécurité commence toujours par les gestes les plus simples.
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